Premier de la M2, il est appelé à un grand avenir.
Les nombreux spectateurs présents au circuit de Nouaceur organisé par l'écurie Gazelle, ont pu constater que la catégorie M2 a été celle où les débats ont été les plus intenses. Non seulement par la qualité des conducteurs ou la panoplie de voitures puissantes et performantes qui ont peuplé ce groupe, mais également par les duels intenses qui ont caractérisé les courses dans cette catégorie.
Des pilotes et non des moindres, ont tenté, via des Clio superpuissantes qui pouvaient développer jusqu'à 230 km/h, de s'adjuger la victoire.
Les duels, loin de passer dans l'indifférence des spectateurs, ont, par contre, accaparé l'attention des amateurs par la rage de vaincre des pilotes, leur fair-play et leur talent.
Les Clio, qui viennent de conquérir les circuits nationaux, ont suscité une grande admiration au sein des pilotes par leur élégance et leur puissance.
Lors de la course M2, les yeux étaient rivés sur les trois voitures qui occupaient les places d'honneur. Toutes les Clio avaient fait en sorte de s'illustrer lors des essais chronométrés. Leur domination était telle qu'aucune autre voiture n'est venue s'intercaler dans les trois premières places. Elles ont réalisé, par le biais de leurs dompteurs, les meilleurs temps.
Ce furent les pilotes qui animent habituellement les courses nationales, qui ont été les auteurs de prestations remarquables. Peut-on accorder une mention pour l'un deux ? Difficile ! les trois pilotes ne manquaient ni de répondant ni de bravoure : il s'agit de Ahmed Fadli, Marco Guzzo et Eric Parlanti.
Cependant il en est un qui mérite un astérisque ! un pilote, le plus jeune de tous et dont le talent lui a assuré la victoire. Il mérite d'être cité pour l'effort qu'il a fourni afin d'arriver à tenir tête, voire dépasser ses rivaux, tant dans les essais chronos que dans les courses elles-mêmes !!
Marco Guzzo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est le fils de Gilbert Guzzo, père de la Formule Palio, géniteur d'une autre formule (dont il préfère garder le secret pour l'instant) et grand constructeur automobile. Le jeune Marco (1 m 86 pour 67 kg), pilote longiligne, parti en France pour poursuivre ses études.
Mais là, suivant les conseils de son père, il s'est inscrit aux cours de conduite de la FFSA qui ne recrute ses élèves qu'après de très sérieux tests.
Une fois parachevée, la formation couronnée par un diplôme a permis au jeune Marco de mettre en pratique ce qu'il a appris lors de son séjour dans l'école Française de pilotage.
Pétri de qualité, il s'est tout de suite imposé dans la Clio Cup remportant dans la foulée la Clio Cup Junior. Tout de go, tous les regards seront braqués sur l'"Italo-Marocain" (car c'est comme ça qu'il est présenté par le speaker de la compétition) et sa manière très véloce, mais également très posée de conduire.
Son talent va apparaitre de manière intrinsèque lors du circuit de Bouskoura où, après la pôle position, et s'est imposé toute la course durant, devant des concurrents coriaces et déterminés "à lui donner une leçon".
Quoique l'adversité soit dure, Marco Guzzo n'a jamais succombé à la pression qu'on mettait sur lui. Il a su maîtriser ses nerfs au point de démoraliser son poursuivant immédiat. Marco Guzzo, un nom à retenir !
Nous entendrons encore parler de ce jeune doué du volant !
Le Matin - 26 Mai 2006
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